Je suis… Léa Brun

Léa brun, judokate de la team Michelin, nous raconte ses débuts dans le sport et nous amène dans son quotidien de sportive de haut niveau.

Im1Comment as-tu commencé le judo ? Pourquoi ?

Je suis passionnée de judo depuis mes plus jeunes années. Cette passion m’a fait commencer le judo à l’âge de 5 ans au Judo Club de Manzat où mes parents habitent encore. J’ai tout d’abord commencé ce sport car ma grande sœur a elle-même essayé. Cela m’a également donné envie de faire ce sport, qui me permettait de me défouler et de me battre contre des filles mais également contre des garçons. J’ai tout de suite accroché avec l’ensemble des valeurs de ce sport. Mon investissement dans la pratique du judo et mon envie de compétition m’ont ensuite servi de guide.

Jusqu’à mes 15 ans, j’ai eu de nombreux résultats dans les catégories jeunes. Cette recherche « d’oppositions » ne m’a pas quitté depuis cette période. Le judo est un sport individuel, néanmoins il est absolument impossible de s’entrainer seul, nous avons besoin de partenaires que ce soit pour répéter nos techniques ou pour faire des combats d’entrainement, cela est donc quelque chose qui m’a beaucoup plu.

 

Que fais-tu en dehors du judo ?

J’ai tout d’abord validé mon Bac Scientifique avec mention Assez bien au Lycée Ambroise Brugière de Clermont-Ferrand.

À la suite de mes années au lycée, et parallèlement au judo, j’ai intégré la faculté STAPS de Clermont-Ferrand où j’ai obtenu ma licence en Management du Sport avec mention Bien.

Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre une année de césure avant de reprendre un master pour passer mon Brevet Professionnel Jeunesse et Sport de Judo. Je le passe donc cette année au sein du CFA Omnisport d’Ile de France en contrat d’apprentissage avec la section judo du Club Athéon (petit club de judo dans le 16ème arrondissement de Paris, où je donne des cours loisirs à des enfants). De plus, cela me permet de m’entraîner quotidiennement à l’Institut du judo et au club de l’ACBB.

L’année prochaine, je voudrais reprendre un master pour compléter ma scolarité et continuer mon double projet.

 

Im2Comment gères-tu ton double projet ? Est-ce que c’est difficile ?

J’ai débuté mon double projet il y a maintenant plusieurs années, j’ai donc appris à m’organiser et à gérer mon temps pour pouvoir faire du mieux possible aussi bien dans mes études que dans mon sport.

Dès l’arrivée au lycée je suis rentrée au pôle espoir Auvergne. Cela m’a permis de m’entraîner très fort mais également d’avoir un emploi du temps aménagé me permettant de finir à 16h tous les jours et donc d’enchaîner directement avec les entraînements. J’ai continué ce processus lorsque je suis arrivée à la fac. Ceux-ci ont mis en place le statut SHBN (Sportif de Haut et Bon Niveau), cela m’a permis de pouvoir louper ou déplacer certains cours mais également certains partiels lorsque cela tombait pendant des stages ou des compétitions. Cela m’a donc permis de pouvoir par exemple participer aux championnats d’Europe universitaire mais également de valider une licence.

Cette année, étant en BP JEPS Judo, avec principalement des compétiteurs, notre emploi du temps est aménagé pour que nous puissions nous entraîner quotidiennement voir bi-quotidiennement.

Ce n’est pas toujours très facile de mener un double projet, cela entraîne beaucoup de sacrifices à faire (moins de sorties, moins de temps pour soi), mais également du travail personnel plus important et tard le soir après l’entraînement lorsque nous loupons des cours. C’est une habitude à prendre et une organisation à avoir, qui se passe bien avec un peu de volonté.

 

Comment se passe ta saison 2019/2020 ?

En sénior, la saison commence en avril/mai. Avant cela, nous avons seulement des tournois nationaux de préparation, ainsi que des championnats par équipes ou de sélection.

Cette année, j’ai gagné la demi-finale des championnats universitaires, j’ai gagné les championnats AURA par équipe, et j’ai également terminé sur le podium de 2 tournois de préparation, ainsi que passé plusieurs tours en tournoi international en Belgique. L’année se préparait donc bien. Malheureusement, avec le Coronavirus, le championnat de France universitaire qui devait avoir lieu début avril a été annulé. Les championnats de France par équipe ainsi que les demi-finales des championnats de France ont, eux, été repoussés entre septembre et novembre.

Par conséquent notre saison est extrêmement chamboulée, cela a été difficile à digérer mais il en est ainsi. Pas ou peu de compétitions vont avoir lieu entre mars et août, il est en de même pour les stages et compétitions internationales. Rendez- vous donc en septembre !

 

Comment organises-tu ta saison ?

Je suis passée séniore depuis maintenant 2 ans. Les championnats ont lieu de mars à décembre, le reste du temps ont lieu des tournois de préparation.

Concernant mes entraînements, jusqu’à septembre je m’entraînais sur Clermont Ferrand, avec mon club : le Stade Clermontois, ainsi qu’avec le pôle espoir Auvergne. Depuis maintenant septembre je m’entraîne à Paris au sein de l’Institut du Judo ainsi que dans le club de l’ACCB. Cela m’a permis de passer des caps et de me confronter à de nouveaux adversaires.

Les vacances d’été et certaines vacances scolaires sont dédiées à des stages à l’étranger, notamment en Croatie ainsi qu’en Italie.

 

Qu’est-ce que tu fais pendant le confinement ?

Le confinement est une période assez spéciale pour tout le monde. C’est comme dans le sport, il faut savoir s‘adapter à la situation. Personnellement, j’ai la chance de ne pas être restée à Paris et d’être rentrée chez mes parents à la campagne, proche de Clermont-Ferrand. Cela me permet d’avoir un grand espace dehors.

Je fais donc une préparation physique cardio, ou de renforcement musculaire chaque matin. J’ai aussi la chance de pouvoir profiter du soleil dehors, ainsi que de m’occuper de nos chevaux. Je travaille ensuite sur quelques dossiers nécessaires à ma formation, ainsi qu’à quelques cours. Parfois je fais une seconde prépa physique dans la journée, cela dépend des jours.

Le but est de rester occupée, tout en ayant une bonne alimentation et en restant active sans se mettre la pression.